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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 10:05

Les marchés d’après guerre

 


   Saint-Hilaire sortait de la guerre, presque anéantie. La priorité pour le docteur Cuche fut de reloger les commerçants, de ce fait, le marché fut replacé comme on pouvait, émigrant d’une place à l’autre et dans des conditions qui ne lui ont permis que de survivre, mais non de se développer. Malgré cet inconvénient, le marché demeurera l’un des points forts de notre ville.

 

   En 1953, Saint-Hilaire, deviendra la capitale porcine " la Villette de l’Ouest " à l’occasion de la journée du porc Normand, une manifestation unique en France. Dans
la foulée, elle organisera son premier concours foire sur la toute nouvelle place Delaporte et il sera créé un comité des foires et marchés.

 

    C’est à cette époque que le conseil municipal, conscient des difficultés croissantes de la circulation et de la demande pressante des cultivateurs et marchands de bestiaux, décida de la réalisation d’un champ de foire, qui devait se situer dans la partie nord-ouest de la ville, à l’angle des rues d’Égypte et de la Pêcherie. L’aménagement de ce champ de foire devait permettre d’établir un équilibre entre les quatre pôles d’attraction axés autour du carrefour central, la place Delaporte, la place de l’église, et la gare routière qui était prévue rue Waldeck Rousseau.

 

    Néanmoins, le docteur Cuche était conscient que la création du champ de foire allait révolutionner les habitudes, mais pour lui, il était incontestable que notre ville qu’il avait baptisée " ville de la campagne " se devait de le réaliser, il ne se doutait pas encore que quelques années plus tard, en 1959, son projet ambitieux allait faire peur à certains commerçants du centre ville qui voyaient à travers ce changement une perte importante pour leur commerce. Il sera battu aux élections municipales par Claude Cheval, qui lui, voulait au contraire réaliser un marché couvert en centre ville pour le petit bétail, entre l’église et l’avenue du Maréchal leclerc.

 

   
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Depuis 1977 Michel Ganné comme élu de l’opposition avec le projet de marché couvert comme catalyseur d’une ambition qui va se construire peu à peu, s’est rendu compte que la " ville de la campagne ", essentiellement rurale et commerçante allait devoir évoluer et s’adapter. Il avait assurément une " vision " d’un avenir d’incertitudes, ou pour le moins que Saint-Hilaire ne pourrait jouer éternellement de la " rente " marché-Saint-Martin.

 

    Le marché couvert de Marly inauguré le 20 septembre 1986 eut pour mission d’améliorer la fréquentation du marché hebdomadaire qui montrait des signes de faiblesse. Avant sa construction, ce marché représentait pour une année 36.000 veaux, 8.000 bovins et 6.000 porcelets. En centre ville, il n’était plus adapté aux exigences du moment. Il lui fut affecté un bâtiment couvert de 3.465 m² sur un terrain de 2 hectares 80 en sortie immédiate vers l’Ouest de l’agglomération, doté des équipements le rendant très fonctionnel. (Ses installations démontables permettent de recevoir des évènements associatifs ou culturels et le rendent ainsi polyvalent). Il s’orienta vers la commercialisation des veaux de 8 jours, seul marché en progression constante. Le quartier de Marly fut desservi en 1989-1990 par un boulevard reliant la Route d’Avranches à la rue de Mortain. Avec le boulevard périphérique qu’elle prolongeait, la voie constituait la première ceinture de délestage réduisant le trafic en centre ville.

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